Durée du spectacle : 1h30

Memoriae. Voix de l’enfance, voix de l’exil
Une idée originale d’Orianne Moretti

Au départ, il y a la voix seule d’un violon jouant le Double de la Partita n°1 de Bach. C’est la voix suspendue du souvenir, universelle, intemporelle.
Puis il y a un petit moulin à musique jouant O Ciuciarella. Une berceuse corse. Là « Les couleurs, les parfums et les sons se répondent »[1]. C’est la couleur indéfinissable du soleil couchant sur les vieilles pierres du village de Lumio [2] C’est l’odeur de l’immortelle [3]. C’est le son de la cetera [4].
Enfin il y a la voix de Marcos Fink dans Cortadera, Plumerito de l’argentin Guastavino. C’est la voix intime et profonde de l’exil, du déchirement, de la douleur et de la séparation de la terre quittée.

Memoriae est un voyage. Un voyage à travers le souvenir, celui de l’enfance, celui de l’exil.
Un voyage à travers des terres de voix et des voix de la terre : Argentine, Corse, Slovénie, Pologne. Des terres de voix qui portent en elles ces mélodies ancestrales, ces chants apaisants de berceuses ou mélancoliques et douloureux de la lamentation, de l’exil. Des voix de la terre qui sont chargées d’histoire, de larmes, de sang mais aussi d’amour, d’innocence, de joie et de magie.

Memoriae est un spectacle qui se donne à voir comme ces boules de verre pour enfants que l’on renverse, avec de la neige à l’intérieur. C’est un monde du souvenir, à la fois nostalgique et magique, douloureux et lumineux, intime et universel.

C’est un voyage à travers l’intimisme des mélodies populaires et l’universalisme de Bach, universalisme chanté par un violon, fil rouge du spectacle, qui regarde au-dessus de ce monde, tel un enfant, le monde du souvenir en dessous de lui, monde de la mémoire plurielle, celle de l’Humanité.

[1] Baudelaire, « Correspondances », Les Fleurs du mal.
[2] Village corse en Balagne
[3] Fleur du maquis appelée aussi cyste corse
[4] Guitare traditionnelle corse